Véritable “forteresse ouvrière”, la Régie Renault qui comprend 70 000 salariés en 68 est un véritable symbole. Avec ses trois sites emblématiques, Billancourt (22 000 salariés), Cléon et Flins, l’entreprise nationalisée depuis 1945 cristallise et incarne le virage ouvrier de Mai 68.
Syndicats et partis de gauche appellent à la grève générale le 13 mai pour dénoncer la violente répression du mouvement étudiant dont les revendications sont alors perçues comme largement légitimes. « Diversement » suivie à Billancourt et ayant eu peu d’impact à Flins, la mobilisation du 13 ne laisse pas deviner l’embrasement qui va suivre. Après Sud-Aviation à Nantes, Cléon est une des premières usines en France à se mettre en grève, le 15 mai, sans que le mouvement qui s’installe réponde à un appel national des centrales syndicales. Le site de Boulogne Billancourt, bastion de la CGT, débraye à partir du 16. Le syndicat impose de fermer l’ensemble des issues pour empêcher tout contact avec les étudiants et les « gauchistes » venus de Paris.
Face à la grève générale qui s’étend comme une trainée de poudre, face à une jeunesse étudiante et ouvrière particulièrement combative, le gouvernement, ébranlé, choisit de négocier. C’est aux travailleurs de Renault Billancourt que le leader de la CGT Georges Séguy, vient présenter le 27 mai les accords de Grenelle négociés avec Pompidou et le patronat. Son discours est alors radiodiffusé et donc suivi dans toute la France. Les accords prévoient une augmentation du Smig (salaire minimum) de 35% et des salaires de 7%, ainsi que la reconnaissance de la section syndicale dans les entreprises.
Jugé insuffisant, l’accord est rejeté par les 12 000 « métallos » présents à Billancourt. Dans les semaines qui suivent, c’est à Renault Flins que se joue la question de la reprise du travail dans le pays. Des négociations spécifiques commencent, compliquées par l’intervention musclée des CRS et de la police. Des bagarres éclatent autour de l’usine, un lycéen meurt noyé dans la Seine. De son coté, le mouvement étudiant reflue.
Le gouvernement dissout les groupes politiques d’extrême gauche. Le 14 juin, autre symbole, le théâtre de l’Odéon est évacué, puis la Sorbonne le 16. Dans les entreprises, le travail reprend peu à peu. Le 17 juin, à l’appel de la CGT et de la CFDT qui font état de nouvelles avancées pour les travailleurs, un vote à bulletin secret met fin à la grève chez Renault.
Le 23 juin, les élections législatives voient le triomphe des gaullistes. Dans les années qui suivent, Renault restera un bastion syndical et ouvrier emblématique.

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Renault en mai 68 : une forteresse ouvrière dans la grève / exposition itinérante à louer
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